Hopital psy
J'ai effectué de nombreux sejours en hopital psychiatrique suite à des Tentatives de Suicide medicamenteuses.
Les deux choses les plus douloureuses ? non ce n'est pas les repas, les medocs ou les autres patients.
Mais ce sentiment de solitude, pesant, comme si vous etiez abandonné de tout le monde. Les journées, vous voyez tous les autres patients recevoir des visites et vous NON, vous n'attendez personne et personne ne vous rendra visite. Les heures passent longuement, vous enviez à en crever vos voisins de chambre, entourés de proches, famille ou amis. Vos seules visites, ce sont les medecins, s'ils ne decident pas d'annuler à leur tout le rdv.
Vous passez des heures assise sur votre chaise à regarder par la fenetre ....comme dans l'attente mais au fond de vous vous savez que rien ne viendra. Et ça se confirme.
C'était la premiére chose la plus douloureuse...la deuxieme est lors d'une visite d'un proche que vous attendiez comme le Messie, vous etes emplis de joie tant qu'il est là... mais voilà un moment il doit partir...c'est un dechirement....vous voulez le suivre, etre libre à nouveau. Voir votre proche partir et s'éloigner, passer les portes de sorties, ca vous arrache le coeur, c'est horrible, d'y repenser j'en ai les larmes aux yeux. C'est comme la lumiére qui s'éteint et vous vous retrouvez dans le noir...
D'autres choses sont difficiles comme lorsque vous etes autorisé tous les soirs à recuperer votre tel portable , vous voyez tout le monde s'isoler pour prendre des appels, les tels biper par tant de messages...vous vous n'avez AUCUN message, aucun appel en absence, vous ne manquez à personne...Ah si le seul message que vous pouvez avoir c'est celui de votre operateur vous annoncant que votre facture mobile est disponible. 5 min aprés avoir pris votre portable, vous l'éteignez deja et le rendez aux infirmiers avant de vous effondrer en larmes dans votre chambre.
Je vous raconterai un jour mon premier sejour en HP precéde d'un coma sejour qui fut le plus eprouvant psychologiquement pour moi, puisque c'était le premier.
Paraitre...
Excusez l'ecriture de ce message je suis sur mon vieux pc pourri il saute des touches....et je passe pour une analphabete.
Paraitre...Avoir l'air de...des mots sans grande importance pas pour tout le monde dans ma famille..Oui car en fait j'ai bien vite compris que pour avoir la reconnaissance de mes parents et assimilés ( soeur, grands parents, oncles...) il fallait paraitre "bien" meme au plus mal. Telle une statue figée rester de marbre, sourire etincelant, main sur la hanche, ventre rentrée, tete levée, pied droit en avant...Cerveau en marche, 180 de QI, calculatrice cerebrale intégréé, clé USB 500GB ( ou plus mais le mieux reste le meilleur). La description est tellement longue de la definition du parfait que je passerait ma nuit à decrire...une succession d'adjectifs superlatifs.
L'important est non seulement d'etre parfait en toute circonstances ( la nuit, le matin, ....) à tel point que la nuit petite je dormais en position assise, toute habillée prete à degainer ....oui deja folle à cet age. Pas de repit, pas de temps mort, sous votre douche il faut etre parfait, dans votre lit, en telephonant, oui tout le temps! Mais aussi de savoir se servir de tout au bon moment, etre parfaite dans le sens belle, mais aussi hyper intelligente. La meilleure dans tous les domaines, la plus grande, la plus mince, la plus cerebrale...
Sous entendu si non respect de la perfection incarnée , pas d'amour, pas de reconnaissance, vous ne MERITEZ PAS. Alors quand on est enfant, et meme plus tard, vous quetez l'amour de vos proches et sitot vous avez compris la manne, vous recommencez, vous avez un beau bulletin de notes, premiére de la classe depuis des années? Si vous avez l'air bien ( bonne santé apparente... apparente j'ai bien dit!), pas de maladie grave, que vous coutez pas cher à habiller, à nourrir, que les loisirs c'est simple avec vous c'est un crayon et du papier, c'est ok. Sinon vous avez droit à des repoches, une pluie de repoches, venant de toutes part, avec à l'appui des bons adjectifs " elle a son petit caractére!" = c'est une tete de mule, " elle s'exprime" = elle nous casse les pieds à brailler...on critique c'est tout, on ne se preoccupe pas de ce que l'enfant peut penser.
Alors j'ai moi meme des années aprés encore cette image de perfection, que je n'atteindrais definitivement jamais, puisque au vu de mon parcours pro je suis une ratée ( y 'avait de l'espoir mais non).
Je developperais un jour le terme meriter, qui prend une grande place dans ma vie. Je me suis lancée dans un grand article pour au final n'ecrire que quelques lignes, le sommeil me guettant ( merci xanax).
Attention aux possibles piratages de ce blog : Je ne lance pas de reproches à mes parents. Je constate. Je decline toute responsabilité envers les propos tenus. Cette phrase est le copyright de mon blog. Merci de respecter et pardon aux lectrices!
Famille je vous aime...
Comme depuis toujours, mes parents minimisent tout. Dernier exemple en date, ma grosse operation des dents qui est assez lourde je le dis a mon pere et vous savez ce qu'il me repond? "ben oui" ah merci! quel soutien.
Autre exemple bien parlant quand j'avais vu un mec se suicider devant moi (j'etais a un mètre) sous un train grande vitesse dc je vous raconte pas la vision était horrible et traumatisante quand c'est la première fois qu'on est confronte a ça. Qu'ont répondu mes parents?" bah c'est rien ça arrive tous les jours" super! Merci pour tout.
En 2006 quand j'etais en dénutrition grade IV avec imc de 11 pronostic vital engage ... Bref le médecin scolaire (j'etais au lycée en terminale j'allais passer le bac dans un mois) elle convoque mes parents leur dit que je suis en danger de mort et qu'ont ils répondu? Le médecin était choquée par tant d'indifférence. Mon père a soupire et ma mère a dit "bah on en a déjà une comme ça...".
En 2010 lorsque j'ai fait une grave TS médicamenteuse assortie d'un coma et d'un internement en hôpital psychiatrique j'ai appelle mes parents et j'ai eu droit a " mais pourquoi tu as fait cela? C'est stupide!" bon la liste est longue mais je vais m'arrêter là.
Mes parents en ont rien a foutre de moi, ca je l'ai bien compris. Durant toute mon enfance et adolescence ma mère m'a repete que je n'etais qu'une bonne a rien qu'une pauvre fille... Que dans la vie y a des problèmes plus importants que la bouffe. J'ai hâte de prendre mon indépendance et de ne plus être dependante d'eux financièrement...